QUELLES
MISES EN OEUVRE FACE A DES ELEVES QUI NE VEULENT PAS APPRENDRE EN EPS |
PRESENTATION |
RECHERCHE THEORIQUE |
2éme partie: expérimentation
A. Recherche théorique(cliquez pour
rejoindre la page)
B.
CHOIX DES VARIABLES D'ACTIONS.
A
partir de la recherche théorique, nous pouvons nous appuyer sur un certain
nombre de règles qui devrait permettre de faire entrer les élèves et les
maintenir en situation d'apprentissages.
Il
s'agit maintenant de déterminer des variables constitutives de la relation
pédagogique et nous permettant de rendre compte de l'impact de ces règles vis à
vis de la transformation des attitudes de nos élèves.
PIERON(enseignement
des activités physiques et sportives), définit plusieurs fonctions
d'enseignement dans une séance. Pour notre expérimentation nous en retiendrons
trois :
-
organisation
-
instruction
-
feed-back
LAGARRIGUE
(revue
EPS n°256), distingue trois types d'interventions : Des consignes de but (quoi
faire), des consignes de repères (pour centrer l'attention de l'élève sur les
signaux pertinents) et des consignes d'action (comment faire). Selon l'auteur,
pour que l'élève construise efficacement son savoir, l'enseignant ne doit recourir
aux consignes d'actions c'est à dire indiquer la solution à l'élève que lorsque
les consignes de but et de repères ne sont pas suffisantes (voir tableau).
Après
avoir déterminé les variables d'actions nécessaires à notre expérimentation,
nous allons à présent, présenter notre démarche expérimentale :
De
façon à pouvoir déterminer des principes permettant de transformer les
attitudes des quatrième D pour qu'ils construisent des apprentissages, nous
confronterons ces variables d'action au travers de deux APS : l' une
individuelle, s'inscrivant dans le cadre des relations que l'individu
entretient avec le monde physique, où l'objectif privilégié est d'apprendre à
mobiliser ses ressources en vue d'atteindre une plus grande efficacité lors
d'une performance et dont les résultats peuvent être mesurés dans le temps : la
course de 1200 mètres, qui est souvent, a priori, rejetée par les élèves.
Et
l'autre, collective, s'inscrivant dans le cadre des relations de coopération,
de confrontation et de communication avec autrui, où l'objectif privilégié est
d'apprendre à résoudre et maîtriser les problèmes posés par la coopération en
vue d'une action collective avec opposition : le football en salle, qui
est souvent plébiscité.
Dans un
deuxième temps, nous présenterons succinctement le cycle puis confronterons aux
élèves à nos variables d'action .
Nous
aborderons sous forme de tableaux :
-
L'organisation retenue
- Les
instructions ou consignes, en termes de formes (verbale, par média interposé),
de nature (de but; d'action) et de directions (classe, groupe, élève).
- Les
formes de groupement dans la confrontation à l'APS, en termes de constitution
de groupe (qui avec qui) et de formes de relations (rôles dans le groupe).
- Les
feedbacks, en termes de formes, de nature et de directions.
Nous
analyserons à partir de là, l'impact des différentes variables à travers un
bilan reposant sur le comportement des élèves après confrontation à la variable
en fonction :
-
d'un critère quantitatif, lié au temps d'engagement moteur qui dépend du
temps de mise en action et du temps passé à la réalisation de la consigne : la
quantité de travail
- d'un
critère qualitatif, lié au temps d'engagement productif qui exprime
le temps pendant lequel l'élève est en train d'apprendre, ce qui concerne :
l'écoute pendant les consignes et la recherche de solution efficace en
confrontation avec la tâche.
A
l'issus du traitement des variables, nous établirons un bilan des différences
et des points communs entre les deux APS concernant l'impact des variables sur
les attitudes des élèves.
Formes
de communication du contenu : principes directeurs de la stratégie pédagogique
communs aux deux APS.
Nous
avons déjà déduit des axes d'actions envers les quatrième D lors de notre
recherche théorique, nous allons maintenant les préciser.
- étant
très strict vis à vis de l'application de ce code
-
donnant un maximum de repères aux élèves en étant très directif sur
l'organisation
- étant
répétitif par rapport à ces repères en leurs faisant prendre le statut de rituel
- Tous
les élèves sont regroupés dans un seul vestiaire (les élèves doivent venir en
tenue, ceux qui ont besoin de se changer le font dans les toilettes; ceci est
rendu possible par le fait que tous les élèves venaient déjà en tenue sauf
exceptionnellement)
- Ils
doivent rentrer dans le vestiaire dans le calme
- Se
dévêtir et s'asseoir et se calmer
- Une
fois assis, nous leur signifions le début du cours
- Ils
doivent alors écouter la présentation de la leçon toujours en relation avec le
bilan de la leçon précédente
- se
retrouver à un endroit précis du stade ou du gymnase et s'asseoir à cet endroit
précis
-
écouter les consignes qui ne sont données que dans le silence et poser des
questions en cas de besoin
- au
coup de sifflet réaliser les consignes
- au
deuxième coup de sifflet revenir s'asseoir au même endroit en silence et
écouter les nouvelles consignes et ainsi de suite.
-
retourner au vestiaire, se revêtir et s'asseoir
-
enfin, écouter le bilan de la séance, poser des questions si nécessaire, et
écouter les perspectives de la prochaine leçon. C'est à ce moment que nous
signifions la fin de la leçon et la début du déplacement avec ces règles
propres.
Cette
procédure qui peut paraître fastidieuse à la lecture, pourrait être le contenu
d'un contrat "social" qui serait le pendant du code de conduite, mais
cela n'a pas été nécessaire avec les quatrième D qui l'on progressivement
intégrée sur trois leçons.
-faisant
ressortir dans notre discours "l'émotion spécifique" de l'APS pour
confronter les élèves aux plaisirs de pratiquer
-
exprimant avec convictions la possibilité de réussite de chacun ( "avec le
barème tout le monde peut avoir une bonne note") pour motiver les plus
passifs.
-
s'appuyant sur la valorisation personnelle ("c'est le même exercice que
font les champions" permet de se situer par rapport au champion) pour
défier les plus actifs.
Présentation
du cycle : Lors de ce cycle de sept séances d'une heure et vingt
minutes effectives, il s'agissait pour les élèves d'apprendre à connaître et
s'adapter face aux exigences d'un effort de ½ fond : le 1200 mètres et une voie
de progrès la régularité. Pour ce faire, l'élève doit être capable de se fixer
un objectif sur 1200m en tenant compte de son test de départ, de sa vitesse
maximale aérobie (vma), de l'allure à tenir et de la régularité de son effort.
Il devra atteindre son objectif en combinant l'utilisation la plus proche
possible de 100% de sa vmaet la régularité de son allure.
Et
enfin, il devra utiliser un tableau de marche pour réguler son allure.
ECHAUFFEMENT |
OBSERVATIONS |
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les
consignes étaient verbales, très brèves, très générales, de but(
faire trois tours de pistes en courant doucement) et dirigés vers
l'ensemble de la classe. |
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FORMES DE GROUPEMENT |
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FEEDBACKS |
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REALISATION DU TESTS |
OBSERVATIONS |
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. les consignes étaient verbales,
de but (courir trois tours en étant le plus régulier possible et en
essayant de faire la meilleure performance possible) et dirigées vers un
groupe coureur, puis un groupe observateur(noter le temps de passage à
chaque tour sur la fiche de son partenaire). |
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DE GROUPEMENT |
De plus, les élèves coureurs
étaient placés par couloir et les observateurs sur le côté dans un espace
délimité. |
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Bilan : Avec
le code de conduite, les perturbations liées aux règles du cours ont quasiment
disparu. Une simple allusion au code et à la première sanction qui constitue un
avertissement suffit pour que l'élève ne récidive pas. Ceci permet une
diminution des pertes de temps importante. Le cadrage des élèves lors de la
procédure de structuration du cours atténue également les pertes de temps. Ainsi
la quantité de travail demandé est réalisée.
Cependant,
lors de l'échauffement, nous pouvons observer une majorité d'élèves qui
n'exécutent pas les consignes. Il semblerait que les consignes dirigées vers
l'ensemble de la classe et la forme de groupement non structurée, libre pour ne
pas trop imposer aux élèves ne soient pas efficaces.
De
plus, lors du test certains élèves n'appliquent pas la consigne de régularité,
s'il est certain qu'il est très difficile pour un débutant de courir
régulièrement, nous pouvons quand même remettre en cause l'efficacité de
consignes de but uniquement, et le regroupement aléatoire car certains lors du
test attendaient d'autres plus en difficultés.
Ainsi à
l'issus de la 1ère leçon, il existe une transformation de l'attitude
des élèves au niveau de la quantité de travail, mais la qualité du travail
n'est pas vérifiée.
2;3;4;5;6eme leçons
:Choix de son contrat par rapport à sa vma et l'allure à tenir; développement
de la régularité à l'allure choisi.
ECHAUFFEMENT |
OBSERVATIONS |
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FORMES DE GROUPEMENT |
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FEEDBACKS |
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SITUATIONS
D'APPRENTISSAGES |
OBSERVATIONS |
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verbales
et gestuelles(démonstration),
de but( courir la distance choisi en respectant un tableau de marche),
et dirigés dans un premier temps à l'ensemble de la classe, puis précisé à
chaque groupe en fonction de l'allure choisie. |
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DE GROUPEMENT |
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Lorsque les élèves comparent
le temps qu'ils ont réalisé et le temps à effectuer, ils sont de repères,
et dirigés vers le groupe. Lorsque les élèves comparent
leur sensation à l'effort et les résultats de leur action, ils sont kinesthésiques
et proprioceptifs, et dirigés alors vers l'élève. Lors de ces feedbacks peuvent
s'ajouter des consignes de repères ou des consignes d'action en fonction du
besoin de l'élève, ces consignes sont alors dirigées vers l'élève en question. |
Bilan :
La permanence du cadre structurel du cours et la présence du code de conduite
sont maintenant complètement intégrés, ceci entraîne une perte de temps et
d'attention minimes lors des regroupements. Ainsi, la quantité de travail est
importante (10 fois 200m lors de la 4ème leçon par exemple), et les
consignes sont données dans le calme, même si l'on peut sentir une certaine
tension qui pourrait exploser si l'on relâchait la pression.
Par
rapport à la première séance, l'échauffement non libre avec une organisation
précise à respecter est efficace (si la consigne n'est pas strictement suivie,
tous les élèves font trois tours en courant), ce qui nous a conduit à conserver
cette organisation.
Lors
des situations d'apprentissages, le temps d'engagement productif est total si
l'on en juge par les fiches de suivi(voir annexe) des élèves qui sont
parfaitement remplies et vérifiées par notre contrôle. Il semblerait que la
direction des consignes vers la classe puis des petits groupes, couplée avec
des groupements d'élèves par niveau et avec attribution de rôles spécifiques
permettent auxélèves de mieux appréhender les consignes et entretiennent une
motivation d'accomplissement de maîtrise ( réaliser son rôle et la tâche
demandée).
Ainsi,
il semble au regard des résultats, que le cadre structurel du cours permette
aux élèves de "rentrer dans la peau d'élève" et que notre stratégie
pédagogique transforme l'attitude des élèves en les mettant dans une
disposition d'apprenant s'appuyant sur leurs besoins de bases.
F.
Traitement des variables avec comme APS support : le football en salle
Présentation
du cycle : Lors de ce cycle de six séances d'une heure et vingt
minutes effectives, il s'agissait pour les élèves d'apprendre à s'entraider
dans les apprentissages de façon à utiliser les ressources de l'équipe pour
réaliser une performance collective face à une opposition. Pour ce faire, les
élèves devront être capable de s'organiser et de se placer sur le terrain, et
de remonter la balle de façon efficace.
L'évaluation
diagnostique fait apparaître une grande hétérogénéité de comportement : dont 4
garçons en contre attaque indirecte, 4 garçons et 3 filles en contre attaque
directe, et 7 filles en gagne terrain.
ECHAUFFEMENT |
OBSERVATIONS |
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les consignes étaient verbales
et visuelles (schéma au tableau), de but(A plusieurs, se
passer le ballon sans qu'un joueur devant essayer d'intercepter le ballon n'y
arrive), et dirigées vers l'ensemble de la classe. |
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FORMES DE GROUPEMENT |
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Au niveau moteur, les élèves
ne respectent pas les consignes |
FEEDBACKS |
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SITUATIONS
D'APPRENTISSAGES |
OBSERVATIONS |
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les
instructions étaient de même formes, de but et derepères(à 2
contre 1 remonter la balle pour marquer un but. Le porteur avançant jusqu'à
ce que le défenseur vienne gêner la progression, puis passant le ballon au
non porteur qui doit se placer en avantet en dehors de l'alignement porteur,
ballon, défenseur), et dirigées vers l'ensemble de la classe. |
Les élèves se mettent
difficilement en place et se mettent en mouvement mais la réalisation des
consignes est approximative |
DE GROUPEMENT |
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SITUATIONS DE MATCHS |
OBSERVATIONS |
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Les élèves se mettent
très rapidement en action, cependant les consignes ne sont pas réspectées :
les bons garçons ont tendances à garder le ballon |
DE GROUPEMENT |
Cette forme de groupement
devant garantir l'égalité des chances entre les équipes. 2
Equipes jouent pendant 5 minutes, 1 équipe récupère, reçoit des consignes de
repères et d'actions de notre part en fonction des besoins et se réorganise. |
A insulter les filles
inactives ou mal placées et les filles laissent rapidement tomber l'équipe. |
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La quantité
de travail a représenté à peine 50 % du temps de la séance effective.
Au
niveau qualitatif, le temps d'engagement productif a été inexistant à
l'échauffement, quasi inexistant lors des situations d'apprentissages et
presque total dans la situation de matchs.
Après
renseignement, ce cours faisait suite à un cours de SVT où l'enseignante a reçu
un stylo dans le dos lorsqu'elle écrivait au tableau. Une menace de ne plus
faire cours à cette classe a alors été signifié à la classe si le coupable ne se
dénonçait pas. Ce fait indépendant de notre situation d'enseignement est sans
aucun doute à l'origine de la perturbations des élèves.
Toutefois,
ici encore, l'échauffement laissant un espace de liberté aux élèves a été un
échec.
ECHAUFFEMENT |
OBSERVATIONS |
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elles étaient verbales et
visuelles, de but (conduire le ballon à travers un parcours et
faire une passe au suivant), et dirigées vers l'ensemble de la classe. |
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FORMES DE GROUPEMENT |
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FEEDBACKS |
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SITUATIONS
D'APPRENTISSAGES |
OBSERVATIONS |
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Les élèves se mettent
en action plus rapidement que pour la leçon 2 mais la réalisation de
consignes reste toujours aussi approximative et peu efficace. |
DE GROUPEMENT |
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SITUATIONS DE MATCHS |
OBSERVATIONS |
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Les élèves se mettent
très rapidement en action, et des communications commencent à se mettre en
place entre les forts et le reste de l'équipe |
DE GROUPEMENT |
Cette forme de groupement
devant garantir l'égalité des chances entre les équipes. 2
Equipes jouent pendant 5 minutes, 1 équipe récupère, reçoit des consignes de
repères et d'actions de notre part en fonction des besoins et se réorganise. |
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Lors de
l'échauffement, le temps de travail a été important (pas de temps d'arrêt) et
de bonnes qualités (les parcours ont été respecté et la conduite de balle était
méticuleuse).
Cependant,
la situation de 2 contre1 n'a pas été très efficace. Les élèves ont eut un
temps d'engagement productif très faible. Il semble que cette situation était
trop éloigner des préoccupations de matchs des élèves et a généré un problème
de sens (c'est pas du foot, m'sieur!). Ceci nous amène à conclure, que la
relation pédagogique est intimement dépendante des choix didactiques.
La
situation de match a eu un temps d'engagement productif important, avec des
communications qui commence à se mettre en place entre les forts et le reste de
l'équipe, où les forts commencent à être plus tolérant vis à vis des erreurs
des plus faibles et où les plus faibles commencent à avoir un rôle important
dans l'équipe.
Même dispositifs et
observations que la leçon 3 pour l'échauffement.
SITUATIONS
D'APPRENTISSAGES |
OBSERVATIONS |
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FORMES DE GROUPEMENT |
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FEEDBACKS |
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Même dispositifs et
observations que la leçon 3 pour les matchs
Ceci
entraîne une quantité de travail importante.
D'un
point de vue qualitatif, il semblerait que la situation d'apprentissage très
proche du jeu (même si cette variable relève plus du domaine de la didactique)
en relation avec des feedback très personnels, et une forme de groupement proche
de la situation de match, permettent un temps de pratique productive presque
totale car les élèves sont proches de leur préoccupation (ça, c'est du foot,
m'sieur!), tout en restant dans une démarche de recherche de solutions efficaces.
Ainsi,
les formes de groupement, proposées en football en salle, différentes du cycle
1200m sont aussi efficaces pour la transformation de ces élèves, vers une attitude
d'apprenant.
G. Interprétation
des résultats :
Nous
pouvons affirmer, au regard des résultats, que toutes les procédures qui ont
conduit à donner des repères aux élèves ont été efficaces pour atteindre le but
que nous nous étions fixé.
Ainsi,
il semblerait que la rigidité de l'organisation du cours et de l'application du
code de conduite ait permis aux élèves de prévoir l'attitude à adopter en
fonction du moment du cours.
Ce qui
a conduit à réduire les pertes de temps liés aux inattentions et par conséquent
a permis à augmenter la quantité de travail.
De la
même façon, au niveau des consignes, il semblerait que la forme verbale,
associée au geste ou à un support visuel soit efficace dans la mesure où
l'élève entend, puis voit ce qu'on attend de lui. De plus, la direction des
consignes vers la classe, puis reprécisées vers un groupe semble plus efficace
que dirigées vers la classe uniquement.
Les
feedbacks positifs, de repères et d'action, et dirigés le plus possible vers un
élève à la fois semblent être les plus adaptés.
Les
formes de groupement ont présenté des traitements différents en football et au
1200m.
Cependant,
pour être efficace, elles doivent être imposées à l'élève en tenant compte du
niveau de chacun, des affiliations, et de la logique de l'APS. Si au 1200m nous
avons opté pour un groupement par niveau et au foot en salle des groupements de
joueur de différents niveaux constituant des équipes équilibrées, ces deux
formes de groupement correspondent à une même logique par rapport à l' APS,
celle de l'égalité des chances de réussir dans l'activité : même contrat par
niveau au 1200m, équilibre des équipes au foot.
A
chaque fois que l'élève est laissé libre, et qu'il n'a que peu de repère
(consignes de but uniquement par exemple), la situation s'est révelée être un
échec.
Ainsi,
ce qui est efficace avec les quatrième D c'est de donner des repères par
rapport au fonctionnement du cours, de donner des repères par rapport aux
opérations à réussir et de communiquer les informations à des groupes
restreints le plus possible, voir à un élève en particulier et de les placer
dans une dynamique de groupe.
Dans
ces conditions, l'élève se sent concerné par ce qu'il y a faire et se sent en
confiance par les rétroactions multiples dont il est l'objet : il sait ce qu'il
doit faire, où il doit le faire, quand il doit le faire et pourquoi il doit le
faire, ce qui le conduit à se demander comment le faire : question qui est le
propre de l'élève apprenant.
LIMITES DE L'EXPERIMENTATION
L'amélioration
de l'attitude des élèves peut être aussi nuancée par le fait que l'un d'eux a
été transféré de classe et qu'un autre a été exlu définitivement du collège.
Enfin,
la validité de l'hypothèse concernant la façon de présenter l'APS et les
situations de manière motivante est très difficile à vérifier isolement, ainsi
l'alchimie de la réussite de notre expérimentation ne peut se comprendre que
dans l'interaction de chaque variable entre elles.